Les femmes herpétologues
En cette journée dédiée aux femmes, il est essentiel de reconnaître leur contribution significative dans le domaine de l’herpétologie, tant au niveau mondial qu’européen. Historiquement, en France des figures comme Marie Physalix (1861-1946) ont marqué ce domaine et plus récemment en restant en Europe, si l’on regarde les contributions autour de nos chères couleuvres de Montpellier et couleuvre à échelons, l’herpétologue espagnole Mónica Feriche se distingue par ses travaux qui ont apporté des connaissances cruciales sur leur écologie et notamment de reproduction et demeurent des références incontournables.
En France, aujourd’hui plusieurs femmes herpétologues sont renommées de par leur expertise et pour en citer que quelques unes car elles sont nombreuses on peut parler de Pauline Priol qui est reconnue pour sa capacité à détecter des espèces discrètes comme les pélobates, les vipères d’Orsini et tant d’autres mais elle est aussi reconnue pour l’élaboration de protocoles robustes et l’analyse statistique qui mènent à des publications solides.
N’oublions pas Audrey Trochet, qui grâce à son expérience, ses compétences de terrain et d’analyses est aujourd’hui référente scientifique de la Société Herpétologique de France, où elle dirige de nombreux projets nationaux et publie des articles scientifiques importants pour la conservation.
Mais que dire également de Françoise Serre-Collet qui sensibilise énormément le public grâce à son travail de terrain, ses nombreux ouvrages et conférences ou encore la redoutable chercheuse et photographe de vipère pyrénéenne Claudine Delmas qui sensibilise le public et protège l’herpétofaune depuis plus de 20 ans de par son engagement auprès d’associations. Elle est par ailleurs une des premières personnes à l’initiative du SOS serpent au début des années 2000.
De nombreuses autres femmes s’investissent dans ce domaine aussi bien en association qu’en bureau d’études ou encore au sein des services de l’Etat (OFB, DREAL et etc..) et il serait bénéfique de mettre davantage en lumière leurs contributions.

Pauline Priol qui présente le protocole de suivi par radio-pistage de la Cistude d’Europe aux agents continentaux du Parc national de Port-Cros et aux agents du Conservatoire du littoral. Photo G. Deso le 25/04/2018 – La Croix-Valmer (83)
Texte G. Deso