🐍 Face aux amĂ©nagements, les serpents mĂ©diterranĂ©ens ne se laissent pas facilement attirer par les refuges artificiels
 du moins pas tout de suite !

Un nouvel article vient d’ĂȘtre publiĂ© dans la section Research Article de la revue Biodiversity Data Journal (Pensoft) par l’AHPAM

ResearchGate: https://www.researchgate.net/publication/396185810_Evidence_of_artificial-refuge_avoidance_in_the_Ladder_Snake_Zamenis_scalaris_and_the_Montpellier_Snake_Malpolon_monspessulanus


📄 DOI : 10.3897/BDJ.13.e170781

🔗 Accùs direct : https://lnkd.in/e6zZniEg

Deso G. & del Barrio G. (2025) – Evidence of artificial-refuge avoidance in the Ladder Snake (Zamenis scalaris) and the Montpellier Snake (Malpolon monspessulanus). Biodiversity Data Journal, 13: e170781.

đŸ§© L’étude en bref

Cette étude évalue la réponse comportementale de deux espÚces méditerranéennes relùchées dans des refuges artificiels installés dans des enclos perméables (esclots) laissant circuler la faune.

Ces enclos, utilisĂ©s comme zones de protection contre les engins lourds lors de travaux d’amĂ©nagement dans le Vaucluse, conservaient des microhabitats naturels connectĂ©s aux milieux voisins.

đŸ§Ÿ L’expĂ©rimentation a Ă©tĂ© conduite dans le cadre rĂ©glementaire d’une dĂ©rogation prĂ©fectorale relative Ă  la destruction et au dĂ©placement d’espĂšces protĂ©gĂ©es, autorisant le suivi scientifique de leur comportement post-relĂącher.

🔍 Principaux rĂ©sultats

🐍 Les six serpents suivis par radio-Ă©metteur ont quittĂ© les refuges artificiels immĂ©diatement aprĂšs leur relĂącher, sans jamais les rĂ©utiliser, mĂȘme aprĂšs l’hibernation.
🌿 À l’inverse, plusieurs individus ont retrouvĂ© et rĂ©occupĂ© une partie de leurs gĂźtes naturels, notamment ceux utilisĂ©s lors des captures et relĂąchers pendant les suivis sanitaires, dĂ©montrant une forte fidĂ©litĂ© aux refuges familiers.
📡 Tous ont survĂ©cu durant les huit mois de suivi, restant dans ou Ă  proximitĂ© des enclos, connectĂ©s aux habitats naturels environnants.

🧭 InterprĂ©tation

Les refuges artificiels ne constituent pas une solution immédiate : ils peuvent devenir utiles à long terme, une fois la structure du sol et les conditions écologiques stabilisées.

En revanche, les enclos permĂ©ables prĂ©servant des microhabitats naturels (esclots) offrent — pour l’instant ! — une meilleure mesure d’attĂ©nuation Ă  court terme, permettant aux serpents de conserver leurs repĂšres spatiaux et de circuler librement entre leurs gĂźtes et l’extĂ©rieur.

đŸŒ± Pour une conservation face Ă  l’urgence

âžĄïž PrioritĂ© : maintenir des fragments d’habitats naturels connectĂ©s (corridors).
âžĄïž Ensuite : intĂ©grer progressivement les structures artificielles, en complĂ©ment et non en substitution directe.

🧬 Étude et rĂ©daction : GrĂ©gory Deso (AHPAM)
📊 Aide Ă  la collecte de donnĂ©es : Nans Marquigny & ThĂ©o Bataille (stagiaires)
đŸ‘šâ€âš•ïž Accompagnement vĂ©tĂ©rinaire : Gonzalo del Barrio (Clinique vĂ©tĂ©rinaire Sainte-Anne, Vaucluse)
đŸ€ Avec les collaborations et Ă©changes de Xavier Bonnet (CNRS) et Vincent CarrĂšre (IF Écologie)